Vous trouverez avec ces quelques liens, différents fichiers qui ont été mis à disposition par Christian Moreau. Ces fichiers contiennent des informations sur les milices et les conscriptions en Poitou (principalement) sous l'ancien régime. Et donc, bien sûr, pour plus d'informations ou des demandes de compléments d'information, c'est vers Christian qu'il faudra se diriger
Vous trouverez donc ci-dessous un résumé rédigé par Christian Moreau, suivi des liens vers les différents fichiers qu'il met à disposition. Bonne lecture !
La milice,
En 1688 Louvois a créé « la milice » qui est une véritable création « de service militaire ».
A partir des Mérovingiens, des Carlovingiens et des francs on parle aussi de « service armée », mais tout est décentralisé, c'est le ban et l'arrière-ban à partir des francs (d'où les déclarations de bans de nos jours), système en vigueur jusqu'en 1789. Ce sont aussi les « milices bourgeoises », en effet les villes ont le pouvoir de se défendre et de refuser toute armée même royale pour cette défense (Amiens refusant cette aide fut prise par les Espagnol)
Les milices bourgeoises encadrées par des confréries telles que les archers et on s'entraînent par des jeux où le vainqueur s'appelle «le Roi » ou « l'empereur »
Ce sont aussi les francs archers
Richelieu et Mazarin auront mis à mal ce ban et arrière-ban et aussi les milices bourgeoises au profit du pouvoir absolu.
La première fois que j'ai vu le nom de milice c'est chez Rivierre
qui parle de « redoutable milicien » mais je ne retrouve plus …..
J'ai mis cela dans ma mémoire jusqu'au jour où j'ai trouvé deux
minutes chez le notaire Vincent à Saint Maxire près de Niort qui parlent de la levée de milice (en 1701)
Au début les miliciens étaient désignés par les habitants = d'où des règlements de compte, les familles riches payaient les votes, etc …
Ensuite le système du tirage au sort fut institué et durera jusqu'en 1905.
Le milice devient très vite impopulaire, devenant une sorte d'impôt frappant les plus faibles surtout dans nos campagnes. Les villes furent pendant longtemps exempt de milice.
Les Nouveaux Convertis étaient exempts de milice mais à la place ils devaient une « surtaxe » lors de la taille. (Ce sont peut-être les signes que l'on voit dans certains registres de taille)
Des miliciens furent employés contre les Protestants, en Languedoc on créa une milice pour « nettoyer la région des Cévennes ».
Le temps du service était au départ de 2 ans mais avec les guerres le service pouvait durer jusqu'à la fin de la guerre.
Les miliciens n'étaient pas employés en première ligne pour la
guerre, des essais aboutirent à des désastres, ils furent employés pour l'intendance, à occuper les places prises, à faire des opérations de polices, mais toujours les besoins ….
Et certains bataillons furent utilisés dans des opérations de guerre mais là où le terrain était propice à des guerres de guérilla comme la guerre contre la Savoie.
Au début on enrôlait à partir de 16 ans, mais mis la barre entre 18 en 40 ans, les célibataires, mais aussi les jeunes mariés, les
besoins variaient en fonction des guerres. Des pères de familles
durent partir…
Tout cela a joué sur la société : on cherchait alors à se marier et surtout à avoir des enfants le plus vite possible.
De plus les paroisses cotières exempt de milice (mais pas de milice garde cote service plus interessant) se peuplèrent au détriment des autres ...
Il y avait aussi des listes d'exemptions et on cherchait à faire partie de ces listes.
Beaucoup de clichés sur le service militaire doivent dater de cette époque
En 1726 la milice fut réorganisée c'est vraiment les débuts du
service militaire. Cependant les levées se font surtout en fonction des besoins dus aux guerres.
Ensuite fut créé les « grenadiers royaux » une milice d'élite qui
était l'égale des unité d'infanterie, nos miliciens allaient alors véritablement au combat.
Il existe un registre de ces grenadiers royaux de l'élection de
Saint Maixent, (et un registre sur Poitiers) mais vu le contenu je pense que c'est un registre de milice classique qui a été mis dans la nomenclature des grenadiers royaux, même si dans ce registre on trouve des soldats qui iront par la suite chez les grenadiers royaux
J'ai commencé une étude des milices à l'aide d'ouvrages que l'on
trouve aux archives des armées de Vincennes, mais par chance il y a un excellent ouvrage à Beaubourg que j'ai pu photocopier ; Tous les ouvrages sur les milices sont à chercher chez les bouquinistes ils datent des débuts 1900 et le meilleur ouvrage est de 1880 (soit de Gébelin, hélas photocopie d'ouvrages d'avant 1900 interdit à Vincennes, mais j'en ai fait un résumé)
J’ai aussi recopié l’histoire de la milice à partir de deux ouvrages
L'Armée de l'Ancien Régime, Léon Mention, Paris, Société
d'Editions d'Art, C. Hery May (Pas de date… mais certainement début 1900), référence B9 aux Archives du SHAT
Les milices provinciales sous Louvois et Barbezieux, 1688 – 1697, par Maurice Sautai, Paris, librairie militaire, R. Chapelot et Cie 1909
La milice c'est à la foi simple et compliqué :
Il y a une sorte de généralité mais les besoins en temps de guerre ont fait que pour une période donnée il n'y avait plus de règles du jeu…. Et cela devient confus.
Mais il faut absolument lire les fichiers joints pour bien s'en imprégner
Sachant qu'il n'existe rien sur le Net et même ailleurs car c'est vraiment méconnu
